DEPUIS JANVIER 2021 : 10 MOIS DE GALÈRE DEJA !
Alors que la réforme de l’OTE est effective depuis janvier 2021, les personnels JS travaillent dans des conditions déplorables et n’ont pas les moyens de mettre en oeuvre leurs missions : ce sont ces problématiques prioritaires que le CTM JS consacré aux questions de santé, sécurité et de conditions de travail (SSCT) aurait dû aborder !
Or, ce CTM JS fait fausse route. Au lieu de traiter des urgences, conditions de travail déplorables, graves difficultés rencontrées, inadéquation entre les missions et les moyens… vous nous proposez l’étude d’un texte qui n’a aucun poids, aucune valeur contraignante. La maltraitance institutionnelle peut ainsi se poursuivre dans les services. Le texte à l’étude sur les orientations en matière de prévention des risques professionnels, ne prend pas en compte les réalités de terrain et les véritables difficultés des agents JS. La médecine de prévention est réduite « à peau de chagrin » avec 80 médecins pour 1 million de personnels, sans perspective crédible de renfort de personnels soignants dédiés à l’amélioration des conditions de travail des personnels JS.
L’absence de vision sur le sens des métiers et missions et les difficultés logistiques (mobilier, immobilier, numérique) font craquer les collègues, tout comme la baisse des moyens humains depuis plus de 10 ans – et les quelques postes issus des concours n’y changeront rien – et la non résolution des dysfonctionnements :
- absence d’anticipation des paiements des vacations des jurys est un exemple qui démontre l’inorganisation totale. Résultat, les collègues se heurtent à des jurys qui n’en peuvent plus ;
- l’amplification du SNU malgré les dysfonctionnements, son rejet massif par la jeunesse et les tensions qu’il génère dans les équipes JS. L’annonce de la secrétaire d’Etat de ce WE sur la création d’un « BAFA option SNU » est un nouveau contre-sens majeur, le BAFA visant l’accompagnement des démarches émancipatrices.
- Les difficultés d’accès à l’aide sociale.
Heureusement, les collègues qui se mobilisent dans les services et les fédérations sportives réussissent à limiter la casse et les hiérarchies maltraitantes. C‘est la seule option!
Le monologue social détruit le Service Public JS
Dans ce contexte de contre-réformes et de difficultés majeures, les personnels auraient besoin d’espaces d’échanges et de dialogues constructifs. Pourtant à tous les niveaux, dans les services, dans les Comités de Suivis Territoriaux et CTM (groupes de travail inclus), l’administration est sourde, ignorante ou méprisante selon les cas.
Nous dénonçons ce dialogue de façade qui masque en réalité une position très autoritaire de l’administration, une maîtrise de la langue de bois à des sommets rarement connus même lors du passage de JS à la cohésion sociale ainsi qu’une absence de solutions aux graves problèmes évoqués. Résultat, le secteur Jeunesse et Sports, déjà bien malmené par 10 années de baisses d’effectifs et de destruction des services, s’enfonce dans la crise. Qui a pu imaginer un tel fiasco ?
La multiplication de groupes de travail pour les organisations syndicales avec l’administration, pour des avancées relevant du néant, est phénoménale. La stratégie d’usure des organisations syndicales dans ces espaces est évidente. Pour ce CTM, pas moins de 7h de réunion ont été consacrées en groupe de travail pour que l’administration propose un document « hors sol » !
Et quand les organisations syndicales, dans leur ensemble, partagent les problèmes évoqués précédemment, l’administration botte en touche et ne règle rien. Aujourd’hui, après 10 mois de transfert à l’Education Nationale, le « dialogue social » est inexistant.
Échec du transfert OTE
En résumé, l’OTE dans sa globalité, est un échec complet. Totalement vide de sens et dénuée de perspectives d’améliorations, cette contre-réforme fait grandir l’inquiétude et la colère dans les services. L’Éducation Nationale, dans la majorité de ses antennes territoriales ne veut pas et ne sait pas s’occuper du secteur JS. Certains services sont à l’abandon et en totale paralysie. Le non respect des statuts, l’absence de moyens humains, de voiture de services, de moyens matériels empêchent la conduite des missions.
Enfin, la gestion de la formation professionnelle statutaire est inquiétante : inadaptée aux besoins des personnels, avec des retards de remboursement de frais de déplacements inacceptables. Les entretiens de titularisation de la semaine dernière ont été menés avec une violence inouïe : bienvenue à l’Education Nationale !
Nous demandons donc :
• la CRÉATION D’UNE DRH SPÉCIFIQUE JS pour sortir de la DGRH de l’Education Nationale
• la mise en place urgente pour 2022 et les 5 prochaines années d’un PLAN MASSIF DE RECRUTEMENT
• le RESPECT DES OBLIGATIONS de l’employeur en matière de protection des personnel.le.s et la mise en place d’un plan de prévention à la hauteur des enjeux
Dans ce contexte, c’est en se serrant les coudes et en se mobilisant que les personnel.le.s peuvent changer la donne !
Évidente strategie de casse néo libérale du service public
Carrément ! Merci pour le commentaire