Le SNU ou « j’ai attrapé un coup de soleil » (R. Cocciante)
Le week-end a été chaud sur la planète SNU ! La presse quotidienne régionale permet de dessiner un bilan calamiteux pour la journée de samedi notamment. 18 juin oblige, il fallait partout commémorer l’appel du général, malgré les instructions ministérielles sur la canicule et les cérémonies. On peut dénombrer ça et là les jeunes tombé.e.s au front : 18 à Nevers dont 2 hospitalisé.e.s, une dizaine à Dieppe, 13 du côté de Reims, plus de trente dans le Doubs… En égrainant la PQR, ce sont des centaines de jeunes qui sont concerné.es.
Ces accidents graves sont condamnables à bien des égards. Ils étaient évitables, mais l’entêtement de la MSNU pour la com’, la com’, la com’ et encore la com’ rend incontournables désormais ces incidents. Chaque séjour disposerait-il d’un pourcentage de perte autorisée ? On commencerait à se le demander.
« Le SNU aujourd’hui c’est les poteaux de Koh Lanta: tu cuis trois heures au soleil sauf qu’il n’y a pas 100 000 euros à gagner, et que tu dors dans l’internat d’un lycée. »
L’obligation de l’organisateur de garantir la sécurité morale et physique des mineurs est inscrite noir sur blanc dans le code de l’action sociale et des familles. Et l’on ne manque pas une occasion de le rappeler aux scouts, à nos directeur.rice.s BAFD… Mais quand c’est sous les drapeaux, pour les ors de la République, les jeunes peuvent bien défaillir. Cette injonction qui ne s’applique qu’aux autres tend à décrédibiliser les services de l’Etat, victimes d’une gouvernance indigne. Il est urgent de redevenir des fonctionnaires d’Etat et non de gouvernement.
« Un bon Retex s’arrête au positif, le reste c’est au mieux de la déco, au pire des considérations négligeables. »
Sphynx, outil d’information interne du SNU pour le suivi des jeunes sert pour.le relevés de tout type d’incidents, mais quelle part remonte au bureau de la protection des mineurs ? Cette mascarade est également de son ressort et nous comprenons mieux son nez cassé.
« Vous voulez des péripéties ? Nous allons vous en donner ! »
Outre tous ces malaises, les séjours de « cohésion » du SNU sont une succession de n’importe quoi. Cluster Covid car la MNSNU n’a pas cru bon de tester les jeunes et le personnel encadrant et n’a pas imaginé ingénieux de fournir des masques. Des séjours sont infectés de punaises de lit. Des jeunes ont été renvoyés au bout de 24h. Il y a eu de multiples intoxications alimentaires avec des jeunes hospitalisé.es. Des jeunes (en uniforme) ont été mobilisés pour faire de la publicité pour des produits vendus en supermarché… mais aussi « coup de pression » sur les collègues pour encadrer les allers et/ou les retours car le sous-traitant fait défaut. La liste est encore longue, elle est même immense !
Nous posons une question, un peu provocante, combien de jeunes devront encore s’écrouler pour que l’on réagisse ? Est-ce qu’il est attendu un.e mort.e pour entendre le n’importe quoi qu’est le SNU et aller chercher les responsabilités ? Les services font assez remonter les problématiques pour savoir que la responsabilité incombe à bien plus haut que nos collègues, également hébété.e.s par la chaleur et l’improvisation de cette chienlit. Nous en profitons pour rappeler que notre préavis de grève leur permet de s’exonérer de cette tâche indélébile.
Nous exigeons :
- que les seconds séjours estivaux soient annulés immédiatement !
- que l’argent économisé sur les seconds séjours (après paiement des partenaires et des salarié.es malgré l’annulation) viennent abonder un fond
pour accompagner les associations ! - que le SNU soit abandonné une bonne fois pour toutes !
Contactez-nous, en cas de questions, problèmes à : solidairesjs@net-c.com
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