Comment objectiver la baisse d’effectifs
La dernière illumination de la Direction des Sports et de l’Agence vient de tomber ce lundi 15 mars dans le groupe de concertation sur « l’analyse des fédérations et des projets fédéraux ». Alors que la réflexion n’est toujours pas enclenchée sur les grandes questions qui taraudent l’avenir du service public Jeunesse et Sports, le nombre global des personnels JS dans les services et les fédérations sportives, les relations des CTS avec les élus au sein des fédérations (sujet important mais toujours passé sous silence)… le ministère persiste et s’enferme dans une orientation comptable, étriquée et orientée. Le CGOCTS (Centre de gestion opérationnelle des cadres techniques sportifs) qui anime ce groupe a réduit le travail qui se résume désormais à « objectiver la baisse des effectifs » au lieu d’animer le collectif pour construire une vision politique ! Totalement à rebours des enjeux du moment, cette démarche est dangereuse !
Non seulement le ministère fait fausse route mais il tente en plus d’emmener les organisations syndicales dans une impasse. De notre côté, nous avons dénoncé cette démarche (bien seuls d’ailleurs, les autres organisations syndicales* se contentant de critiques sur la forme tout en s’égarant dans les entourloupes du ministère) et combattu pour :
- Ouvrir la réflexion à des questions bien plus urgentes et importantes que « la répartition des CTS au sein des fédérations »
- Poser les enjeux de fond avant de discuter de sujets secondaires
- Prendre en compte les CTS certes, mais aussi les collègues CAS et formateurs.rices qui travaillent aussi avec les fédérations sportives, ligues et comités régionaux…
A un moment où les usager.e.s du service public ont besoin de plus d’accompagnement et de soutien, le rouleau compresseur continue sa destruction. L’agence a reconnue qu’avec plus d’effectifs, le travail des personnels JS permettrait de mieux répondre aux besoins. Mais que « dans la période, il fallait faire des choix et que les fédérations doivent se concentrer sur certaines missions plutôt que d’autres ». Une fois de plus, nous avons dénoncé cette orientation qui consiste à brader le service public, à l’affaiblir petit à petit pour mieux le privatiser demain ! L’agence n’a décidément pas d’autres fonctions que de nuire à ce service public !
Tant que la réflexion de fond sur les enjeux éducatifs et sociétaux d’une part mais aussi sur la place, le rôle et les moyens du service public d’autre part, ne sera pas entendu, nous serons dans l’action ! Dans ces conditions, seule la mobilisation collective paiera !
Collègues de tous pays, réveillons-nous !Rendez-vous tous les lundis de 13h à 14h en visio pour ré-inventer le service public JS :