A deux mois des JO, et trois mois des JOP, qui auraient pû être de vrais leviers pour relancer le service public JS, nous constatons au contraire la poursuite de la lente dégradation du service public JS, de ses réformes négatives (Agence Nationale du Sport, RIFSEEP, SCN Montagne, réforme des diplômes JS dont on attend toujours la publication des textes, recrutement de contractuels) et de l’impact sur les personnels. Dans plusieurs académies, les budgets relatifs aux déplacements ou au remboursement des repas sont déjà épuisés dès la fin mai 2024. Depuis plusieurs semaines, les articles de presse se multiplient sur les derniers séjours SNU entre fermetures de centres, bagarres multiples, agressions sexuelles et propos racistes, il est temps d’arrêter le SNU, sa gabegie et ses maltraitances.
Pour le service public, le réveil risque d’être douloureux après l’été, avec en plus, une réforme de la Fonction Publique qui prépare de nouvelles détérioration dans les statuts des personnels. Alors que les sollicitations des collègues ne font qu’augmenter de manière forte, nous vous alertons aujourd’hui sur quelques situations précises.
Au CREPS de Talence, nous souhaitons savoir ce que la DS compte faire sur la situation préoccupante des personnels qui travaillent dans des conditions très dégradées. La surcharge de travail, l’insuffisance de moyens, l’encadrement brutal mettent “en danger” ou encore en “insécurité professionnelle” les personnels. La direction du CREPS ne semble pas avoir pris la mesure des problèmes et instaure un climat de défiance au lieu d’apaiser les tensions. Est-ce que la DS peut agir en urgence pour écouter les personnels ? Et programmer la mise en place d’un audit sur les risques psychosociaux effectué par un intervenant externe, qui ne soit pas choisi par la direction de l’ établissement ?
Au CREPS de Montpellier, alors que nous alertons depuis maintenant deux années, l’encadrement brutal de la direction du CREPS, sur ses deux sites de Montpellier et Font-Romeu, ne cesse pas. Un article de presse met en lumière ce que nous décrivons depuis deux ans.
Travail et santé : JOP 2024 : face à un « management brutal », l’embarras du ministère des Sports – POLITIS. Est-ce que la Ministre préfère mettre ce conflit long de plusieurs années sous le tapis olympique des Jeux ? Nous avons appris qu’une plainte a été déposée à notre encontre par le directeur du CREPS et soutenue par la DS, pourriez-vous nous en dire plus?
Pour l’affectation à la rentrée de septembre 2024, plusieurs sortants de concours, bénéficiant d’une RQTH, pourraient être en difficulté pour leur affectation. Déjà en service, en tant que contractuels, ils et elles pourraient être dans l’obligation de déménager et de se couper de leurs ressources actuelles (suivi médical, difficultés liées à l’éloignement de leur domicile, difficultés de mobilité…). Est-ce que l’administration peut avoir une attention particulière pour l’affectation des personnels bénéficiant d’une RQTH ?
Plus globalement, nous constatons l’inefficacité du “dialogue social” et condamnons la méthode qui consiste à discuter des dizaines d’heures pour des avancées inexistantes. “L’absence du politique” dans les instances, les CSA locaux fondus dans ceux de l’Education Nationale, les CSA d’établissements fragilisés par le pouvoir des directions, l’incapacité de l’administration à prendre en compte, pour l’instant, les problèmes identifiés par les organisations syndicales laissent perplexes. Il est temps d’avoir des avancées concrètes pour dynamiser notre secteur dont l’attente des usager.es est grande !