La tyrannie comme nouvelle lubie ou la conséquence d’une réforme impropre
Depuis plusieurs mois, notre syndicat est sollicité chaque semaine par des collègues maltraité.e.s par leur n+1, n+2 ou n+75. Les sollicitations s’accélèrent pour atteindre un rythme effréné. Jusqu’à quand ?
La réforme OTE et le rattachement à l’Education Nationale (EN) ont comme conséquence directe un fort déboussolement des collègues mais aussi des “hiérarchies” Jeunesse et Sports. Cela est valable tant pour les SDJES, DRAJES, Administration Centrale qu’au sein des établissements. Ces hiérarchies vivent mal leur déclassement majeur, fruit de la réforme. En effet, celles-ci sont devenues, soit des « paillassons » méprisées par les services de l’EN, soit de tristes courroies de transmission entre les services JS et les services de l’EN, soit des gestionnaires d’effectifs groupusculaires, ou encore des défenseurs.euses (souvent à contre-coeur) de politiques publiques nauséabondes comme le SNU.
Ce que nous constatons amèrement c’est que, plutôt que de faire le choix de se rebeller face aux décisions absurdes du politique, plutôt que de tenir une ligne de soutien aux agents dans une période difficile, une trop grande partie des « directions » fait le choix d’opter pour un management de la terreur.
Les conséquences ne se font pas attendre, les arrêts-maladie se multiplient, la souffrance au travail s’accroît et le service public est malmené. Il est urgent que celles et ceux, s’estimant être des managers, révisent leur manière de fonctionner et cessent le harcèlement des équipes.
A ce sombre tableau, nous tenons à ajouter que des collègues syndiqué.e.s sont aussi attaqué.e.s à l’aide de motifs farfelus ou fallacieux. Nous appelons les directions fautives à cesser immédiatement les menaces, les intimidations et les sanctions envers les collègues et rappelons que la liberté syndicale est encore reconnue dans ce pays, l’article 6 de la loi n°83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires garantie la liberté d’opinion et interdit donc à ce titre les discriminations, notamment en raison de ses opinions syndicales !
Nous estimons que le salut de Jeunesse et Sports pourra se faire uniquement de manière collective et nous exigeons des directions maltraitantes qu’elles cessent immédiatement leur comportement ou bien, tout simplement, qu’elles quittent JS le plus rapidement possible.
Nous invitons les collègues, partout où cela est nécessaire, à ne pas se taire, ne pas se laisser faire, à dire, relever, dénoncer collectivement toutes les directions tyranniques et à ne pas rester isolé.e. Il est inconcevable de leur laisser une miette supplémentaire de nos vies, de nos carrières, de nos santés…
Et plus globalement, nous exigeons :
- la fin du management nocif
- le recrutement massif de collègues et la valorisation de nos métiers
- l’augmentation conséquente du budget attribué aux politiques JS
- l’abandon du SNU
- la création d’un ministère JS de plein exercice
Soyons solidaires, jouons collectif !
Pour toute question, contactez-nous !
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