En ce jour de 7 novembre 2024, le Code du Sport permettant la mise en œuvre de la réforme des diplômes JEPS en blocs de compétences vient d’être publié, enfin, car la réforme entre en vigueur au 1er décembre 2024 (dans 3 semaines donc) ! Nous dénonçons depuis des mois un calendrier scandaleux démontrant l’inconséquence évidente des porteurs de la réforme (notamment France Compétences). Une réforme sans vision, ni stratégie.
Dans le même temps, les arrêtés définitifs des nouveaux diplômes (concernés par la réforme) ne sont pas encore connus par les agents et les partenaires alors que de premières sessions de ces formations “nouvelle version” pourraient démarrer dès le 1er décembre 2024. Cette situation engendre des tensions avec les partenaires mais surtout ne permet un accompagnement que très limité tant il manque des informations dans les versions « temporaires » des diplômes. La situation est ubuesque.
Ce qui est d’autant plus choquant : les pôles Formations des DRAJES ont appris, il y a une quinzaine de jours, que le BPJEPS APT en UC (l’ancienne formule donc) pourrait finalement ouvrir jusqu’au 1er octobre 2025. La raison évoquée est Parcoursup (car des BPJEPS APT sont dans Parcoursup). Or, malgré cette annonce, aucun texte n’est pour le moment en vigueur pour confirmer cette information dans les services. De facto, aucun TEP ne peut être prévu pour Parcoursup et aucun OF ne peut demander une poursuite de son habilitation sous le format en UC. Ce qui était absolument impossible il y a 3 semaines, à savoir relâcher le calendrier pour une mise en place de la réforme à la rentrée scolaire 2025, devient ainsi possible, étonnant non ?
Par contre, les diplômes d’Animation (CPJEPS, BPJEPS ASEC et DESJEPS) se voient, eux, bien contraints d’appliquer la mise en place de la réforme des blocs de compétences au 1er décembre 2024 sans possibilité de dérogation comme dans le cadre du sport. Cela est d’autant plus scandaleux que les textes disponibles (donc non aboutis, ni officiels) laissent de nombreux doutes sur l’organisation même des sessions de formations et des certifications. Les contraintes à géométrie variable sont inadmissibles et ajoutent un lot d’incertitudes pour l’ensemble des agents concernés.
Comment pouvons-nous exercer nos missions d’accompagnement et de conseil dans de telles conditions ? Cette situation intolérable irrite les organismes de formations qui ne peuvent se projeter, questionnent les employeurs.euses potentiel.le.s sur la formation des salarié.es et met dans une situation plus qu’embarrassante l’ensemble des agents qui exercent dans les pôles Formations des DRAJES et à la Direction des Sports (ainsi que dans une moindre mesure des CREPS). En effet, les agents ne peuvent accompagner les partenaires ou alors de manière très succincte et interprétative.
Même si nous nous doutions que sans aucun pilote dans l’avion, la réforme ne pouvait qu’être un crash potentiel, la situation est inadmissible pour l’ensemble des parties concernées !
Nous exigeons :
– Le report de la réforme à la rentrée scolaire 2025 pour relâcher la pression sur les agents en charge des habilitations.
– Offrir la même possibilité aux diplômes de l’Animation (CPJEPS, BPJEPS ASEC et DESJEPS) que pour le BPJEPS APT : pouvoir ouvrir des sessions sur l’ancien format (en unités capitalisables) jusqu’à novembre 2025.
– La publication des arrêtés définitifs des nouveaux textes en blocs de compétences immédiatement afin de permettre un accompagnement de qualité et de travailler l’organisation des formations dans leur ensemble pour la rentrée scolaire 2025
– Un accompagnement des agents gérant les nouveaux diplômés est absolument nécessaire notamment par la mise en place de groupes de travail dédiés à chaque diplôme.