Après une première réunion syndicale avec les personnels du SDJES 75 et de la DRAJES Ile-de-France, le 11 mars dernier, durant laquelle les collègues se sont mobilisé.e.s massivement, le délégué régional a été alerté par l’intersyndicale UNSA-CGT-SOLIDAIRES sur le contexte insupportable dans lequel des agent.e.s se trouvaient. Les méthodes brutales de la direction, les sous-effectifs chroniques, les réorganisations menées à la hâte sont inacceptables et engendrent une souffrance au travail pour des agents de la DRAJES IDF.
Dès lors, une rencontre entre l’intersyndicale et le DRAJES a été organisée vendredi 1er avril, en présence des chef.fe.s de pôle. Après 2 heures 30 de discussions animées où l’intersyndicale n’a cessé d’insister sur la nécessité absolue de stopper les pratiques brutales et de travailler en bonne intelligence avec les personnels, le DRAJES dit avoir entendu et pris en compte les positions des syndicats :
- Ainsi, les convocations impromptues d’agents, pour réorganiser leur travail ou changer les missions ne peuvent plus se faire sans une concertation associant les agents et les syndicats.
- De plus, les agents ne peuvent plus subir des entretiens où leur travail est critiqué sans ménagement, voire même dénigré. A la hiérarchie qui a pu indiquer à certains collègues de « se mettre au mouvement » si les conditions de travail ne leur convenaient pas, les syndicats ont répondu que ces méthodes relevaient de la maltraitance et du harcèlement.
- Bien évidemment, un délai raisonnable de préparation de l’entretien doit aussi être proposé aux agents convoqués, avec un exposé des motifs de l’entretien, ainsi qu’une possibilité d’être accompagné par un.e collègue ou un syndicat de leur choix.
L’intersyndicale a également insisté sur les réorganisations de pôles, services ou missions qui ne peuvent plus être conduites dans la précipitation ! Ces méthodes ne sont pas dignes d’un service public au 21e siècle !
L’intersyndicale a exigé que les personnels brusqués dans la période puissent récupérer leur poste s’ils le souhaitent.
Au niveau de l’accueil, l’intersyndicale est revenue sur la suppression de l’accueil du public, qui a été décidée par la direction sans aucune concertation et qui est pourtant la vitrine d’entrée de notre service public. L’intersyndicale a rappelé les problèmes que cela posait (orientation des usagers, qualité du service, sérénité dans le bâtiment…) et a demandé l’instauration d’un groupe de travail pour entamer une concertation, qui a été accepté.
Enfin, la direction s’est engagée sur l’ouverture de la DRAJES sur le site Oudiné, pendant les deux mois d’été (aucune fermeture imposée).
Pour tenter de répondre aux difficultés des collègues en raison des manquements sur les RH, mais surtout sur l’absence d’interlocuteur.trice.s de proximité (RH, conseiller de prévention, conseillère mobilité carrière), une agente de la DRAJES a été désignée comme référente locale de prévention.
Concernant les missions de service public, de vives inquiétudes ont été exprimées sur les effets de la réforme OTE et les choix opérés par la direction. Les sous-effectifs grandissants et l’absence de recrutements massifs de titulaires au sein du SDJES 75 et de la DRAJES, l’augmentation des objectifs et des dispositifs sans moyens dédiés, le non-recrutement de personnels techniques et pédagogiques sont autant de signaux néfastes envoyés de la part de la direction, à l’égard des compétences et besoins du service public jeunesse et sports et de ses agents. Pour illustration concrète, l’intersyndicale a signalé une vive inquiétude sur le devenir, à l’échelle du territoire francilien, y compris en 2022, de l’appel à projet (national avec déclinaison par RA) « actions locales en faveur de la Jeunesse », qui bénéficie en priorité aux petites associations de proximité des quartiers populaires et prioritaires, en faveur des loisirs éducatifs des jeunes ayant le moins d’opportunités.
L’intersyndicale a réclamé au délégué régional, davantage de garanties et d’implication de sa part pour soutenir le réseau JS ainsi qu’un plan de recrutement 2023 de titulaires à la hauteur des objectifs confiés aux services : des agent.e.s de catégories C et B, ainsi que des personnels techniques et pédagogiques.
Enfin, le devenir de l’association des personnels, la 6/8, a été longuement discuté. La 6/8 est essentielle car elle répond, par sa proximité, aux besoins quotidiens des agent.e.s, en termes de culture, accès aux droits, pratique du sport santé, et ce en priorité pour les collègues ayant le moins de revenus. L’association du personnel doit perdurer, c’est un impondérable pour l’ensemble des collègues. S’en prendre à l’association du personnel, c’est s’attaquer à l’ensemble du collectif de personnels. Le prochain rendez-vous entre le délégué régional et l’association, devra être plus qu’une main tendue de la direction vers La 6/8 et ses adhérent.e.s.
L’ensemble des personnels attend dès lors des changements concrets dans les méthodes d’encadrement et des résultats concrets sur tous les sujets évoqués.
Nous rappelons aux collègues notre prochain rendez-vous, pour la réunion intersyndicale du 15 avril de 13 à 15h (sur le temps de travail) à la DRAJES Ile-de-France. Cette date a été rappelée au directeur afin qu’elle serve de date butoir pour que des changements rapides en faveur des personnels puissent se faire. En attendant le 15/04, qui sera l’occasion d’un premier bilan avec les personnels, les organisations syndicales restent, bien entendu, à la disposition des agent.e.s pour échanger sur les situations individuelles et collectives.
Restons soudé.e.s dans la période !