Alors que service public JS traverse une période d’attaques sans précédent depuis 15 ans, avec les baisses drastiques d’effectifs (de 8500 à 4200 personnels aujourd’hui), les contreréformes, la double tutelle Recteur/Préfet, la privatisation du service avec l’ANS ou le recours aux cabinets privés, la montée en puissance des dispositifs, la formation initiale totalement inadaptée… le dernier transfert à l’Education Nationale est une lame de fond violente impactant les conditions de travail et la santé des personnels. Après une année, les conséquences sur le secteur JS et sur la situation des collègues en service sont lourdes. La prise en main l’Education Nationale sur les services et la gestion des personnels est rigide et autoritaire.
L’absence de sens de cette réforme et l’impréparation engendrent de graves dysfonctionnements, désorganisation et donc de l’incompréhension, de la colère et de la souffrance parmi les agents. L’organisation générale, l’absorption des instances de « dialogue social » au sein de celles de l’éducation nationale ne permettent pas d’empêcher les dérives dans les missions et métiers. C’est évidemment dramatique quand s’ajoute à cela des dérives des autorités hiérarchiques.
C’est le cas de la situation du CREPS de Montpellier qui ne fait que s’aggraver. Encore récemment, notre syndicat a pu vérifier les pratiques d’une rare violence de cette direction, lors de l’accompagnement d’un agent contractuel de l’Etat pour un entretien dont l’objet était « d’organiser une réunion de médiation » « dans une optique d’apaisement ». Or, pour cet agent en poste au CREPS -CNEA depuis plus de 30 ans, professionnel reconnu des usagers et du monde sportif, l’apaisement a été de proposer un licenciement ! Ce que nous dénonçons depuis des mois qui impacte de nombreux agents (sur les sites de Montpellier, de Font-Romeu et aussi du CREPS de Vallon Pont d’Arc où le directeur a sévi)… ces dénigrements, mensonges, menaces, intimidations se confirment. Ce climat de violence orchestré contre les agents a déjà fait l’objet de plusieurs alertes. Que comptez-vous faire ?
Par ailleurs, nous tenons aussi à vous alerter sur la situation préoccupante de la DRAJES IDF où la souffrance des agents s’accentue à cause d’une double maltraitance : institutionnelle et hiérarchique. Les difficultés rencontrées sont nombreuses : coordination des services, encadrement autoritaire, sous effectif et manque de moyens, pression hiérarchique… Le turn-over incessant des agents est d’ailleurs le reflet des graves difficultés et engendre une désorganisation constante et un mal-être profond. Les réorganisations sont menées avec brutalité, en changeant des fiches de postes d’agents, sans aucune concertation avec les agents concernés ou les CHSCT. Des agents montrent clairement des signes de souffrances au travail, du fait notamment des désorganisations régulières, du manque de considération et des formes de mépris ressenties. Ces pratiques sont inacceptables ! Que comptez-vous faire ?
Enfin, concernant notre dernier courrier adressé au ministre Jean-Michel Blanquer au sujet des indemnités des PTP bloquées à 80% entre 2015 et 2019, qui engendrent une incompréhension et un mal-être des agents, est-ce que la DGRH souhaite répondre ou préfère jouer la montre, ce que ne manqueront pas d’apprécier les juges administratifs ?
Nous rappelons nos demandes :
- De création d’un ministère JS spécifique
- De recrutement massif d’agents titulaires lors des 5 prochaines années
- De relancer le Service Public JS avec un budget à la hauteur des enjeux (1% du budget de l’Etat) ainsi qu’en fermant l’agence nationale du sport et en arrêtant le dispositif du SNU, véritable formatage de la jeunesse
- De respecter les spécificités des personnels JS prévues dans les textes