Jeunesse et Sports en BFC : une arrivée chaotique teintée de mépris ou les conséquences de l’OTE
Notre organisation syndicale était défavorable à la réforme OTE et à l’intégration de Jeunesse et Sports à l’Education Nationale. Force est de constater que comme de nombreux autres territoires en France, la Bourgogne – Franche-Comté n’échappe pas à ce projet néfaste : multiplication des hiérarchies, éloignement avec les collègues des établissements, baisse d’efficacité, gageures numériques, etc.
Des problèmes régionaux…
Au niveau régional, de très nombreux problèmes persistent malgré l’intervention de notre organisation pour échanger et avancer avec le SGRA et la DRAJES. Surtout, ces problèmes se sont accélérés dans les derniers mois.
Les « chèques-cadeaux » obtenus l’an dernier, pour l’ensemble des agents du réseau JS en BFC, ne seront plus reconduits cette année. Le complément indemnitaire annuel (CIA) versé depuis des années et maintenu l’an dernier va vraisemblablement disparaître dès cette année, sans information au préalable des agents.
Le passage des congés sur un rythme calendaire en année scolaire s’est déroulé en plein mois d’août avec des informations dans les services parfois seulement la dernière semaine d’août pour une application dès le 1er septembre renforçant un important sentiment de mépris. Par ailleurs, le calcul proratisé des 30 jours (à la place de 31 jours) est une entourloupe que nous continuons de contester malgré le silence de la région académique sur le sujet.
Ces difficultés ne sont malheureusement pas les seules : difficulté à se faire rembourser les frais de formation et quasi-impossibilité de se passer d’une avance faite par l’agent, difficultés à utiliser les voitures de service qui sont parfois utilisées par d’autres services de l’EN et aussi de très nombreux soucis informatiques parasitant notre action.
… à des problèmes locaux
Malheureusement, en BFC, il existe de nombreux autres sujets contestables dont les directions rejettent leurs réalités.
C’est le cas notamment avec de vraies différences quant à la possibilité d’exercer le télétravail en fonction des services (dont les PTP n’ont pas besoin pour rappel). Ces situations très différentes renforcent un sentiment de frustration professionnelle, de décisions à géométrie variable et de travailler dans un environnement serein.
Par ailleurs, nous avons appris que la DRAJES BFC a l’intention de fermer ses portes et aussi ses bureaux la semaine du 26 au 30 décembre, obligeant les agents à poser une semaine de congés. Cette annonce pas encore faite à l’ensemble des agents est une nouvelle étape dans le mépris de nos missions, dans l’attaque de nos particularismes professionnels et une remise en cause totale de la considération d’un service public ouvert à toutes et tous. Ce choix s’inscrit dans la droite ligne d’une considération a minima du travail des agents et d’une incapacité à partager des réflexions et à informer. Alors que nous attendons d’une direction de défendre et de valoriser le travail de ses agents, c’est tout l’inverse qui est prôné et réalisé. Par ailleurs, cela soulève quelques questions comme quid de la continuité de service et des missions ? Des astreintes de la part de la direction sont-elles prévues ? L’autonomie de l’organisation du travail n’entrerait-elle pas en conflit avec ce choix ? Cette envie de la direction ne viendrait-elle pas encore fragiliser un cadre collectif de travail ?
La réforme OTE a engendré un très profond malaise au travail et les multiples décisions unilatérales et sans information préalables prises par le SGRA et la DRAJES ces derniers mois ne font qu’accroître ce sentiment néfaste pour toutes et tous.
Nous exigeons une audience rapide avec le SGRA en présence des collègues issu.e.s de la DRAJES et des SDJES pour mettre fin au climat délétère en cours !
Par ailleurs, notre organisation syndicale lance un préavis de grève (ci-dessous) pour les personnel.le.s JS en BFC courant du 13 octobre 2022 au 31 janvier 2023, nous pensons que la construction d’une grève est nécessaire pour avancer sur de tels sujets ! Il convient à construire collectivement la mobilisation et à trouver le jour idoine pour une telle journée d’action !
Enfin, nous souhaitons souligner le très fort engagement des agents qui dans un contexte difficile font preuve d’un fort investissement avec très peu d’absentéisme et que cette « pression de rentrée » vient menacer un équilibre fragile.
Organisons-nous et soyons solidaires !
Solidaires Jeunesse et Sports – BFC
Pour nous contacter : solidairesjs.bfc@net-c.com