Alors que la situation se bloque entre la Ministre et une partie des personnels JS, une rencontre était organisée ce 15 novembre avec le Directeur de Cabinet pour balayer les sujets de tensions. Que faut-il retenir ? Les désaccords se multiplient et rien n’avance sur le fond, malgré des échanges courtois.
Sur le projet de création du SCN Montagne, après notre courrier du 9 novembre, il semble maintenant clair que la Ministre va tenter de passer en force pour faire voter les textes au prochain CTM du 23 novembre. La balle est clairement dans les mains de l’intersyndicale UNSA, CFDT, FSU, SOLIDAIRES, CGT qui peut encore réussir à préserver les DRAJES et les effectifs dans les services ! Ce projet, uniquement demandé par les moniteurs.rices de ski, n’est pas suffisamment pensé (le chiffre des suppressions d’effectifs n’est pas donné, le périmètre des missions est flou, les compétences juridiques non clarifiées). Alors que le directeur de Cabinet reconnaît lui-même, que les discussions n’ont pas été suffisantes cet été, il affirme aujourd’hui, contrairement à nos analyses, qu’elles sont maintenant satisfaisantes ! En réalité, cette conception ministérielle du “dialogue social”, sous des formes enrobées, est très brutale. Et donc inquiétante pour des services déconcentrés déjà très abîmés par l’OTE.
Par ailleurs, nous avons échangé sur l’hypothèse de l’augmentation des indemnités et le RIFSEEP (voir notre tract du 14 novembre 2022). Nous avons rappelé que nous voulonsdes augmentations pour toutes et tous ce qui passe par l’augmentation des salaires (point d’indice) et des indemnités, compte tenu des retards pris depuis plus de 20 ans. Néanmoins, nous avons rappelé que le RIFSEEP n’est absolument pas adapté tant il favoriserait l’individualisation des primes et la mise en concurrence des agents entre elles et eux. De plus, nous avons rappelé que les syndicats JS refusent la bascule vers ce dispositif depuis 2014 et qu’il n’est pas envisageable de discuter dans la précipitation. Le directeur de cabinet a annoncé l’intention de la Ministre d’augmenter “les indemnités des personnels JS dans la perspective d’un passage au RIFSEEP mais qu’aucune décision n’était prise”. Et il a ajouté que “si les syndicats avaient d’autres propositions, nous pourrions en discuter”. Néanmoins, ce dernier n’a indiqué aucun montant de l’augmentation envisagée. Notre proposition est simple, rapide et équitable pour tous les personnels JS : il faut absolument abonder les crédits des primes de sujétion sans passer par le RIFSEEP. Le chantage au RIFSEEP n’aura pas lieu car il est tout simplement inacceptable.
Nous sommes aussi revenus sur les grandes difficultés rencontrées à la DRAJES BFC où les méthodes d’encadrement et les choix sur les congés (décomptes des jours et fermeture de services) sont désastreux. Le directeur de cabinet s’est engagé à regarder de près la situation et a annoncé que les fermetures des services déconcentrés pour s’aligner sur l’EN ne doivent pas s’étendre.
Nous sommes aussi revenus sur les grandes difficultés rencontrées à la DRAJES BFC où les méthodes d’encadrement et les choix sur les congés (décomptes des jours et fermeture de services) sont désastreux. Le directeur de cabinet s’est engagé à regarder de près la situation et a annoncé que les fermetures des services déconcentrés pour s’aligner sur l’EN ne doivent pas s’étendre.
Nous avons aussi demandé au cabinet de regarder de près la situation de la DRAJES PACA qui est clairement en sous-effectifs majeurs depuis de nombreuses années, ce qui engendre colère et souffrance importante des personnel.le.s.
Nous avons aussi rappelé que les élections professionnelles sont très mal accompagnées par les services de l’Education Nationale avec sur certains territoires des défaillances dans les courriels d’informations concernant les élections; l’absence de code électeur.trice, des erreurs sur les listes électorales…etc. Sur ce point, le cabinet partage nos inquiétudes face à l’échéance qui vient et va faire un point précis et rapide avec la DGRH sur nos transmissions d’informations. De plus, le cabinet va demander à la direction des sports de relancer les informations aux agents des CREPS et les CTS.
Alors qu’il manque à minima 3000 agents JS, le cabinet s’est réjouit de la création de 20 ETP de professeur.e.s de sports pour l’année 2023 qui seront affecté.e.s exclusivement en SDJES. Face au manque généralisé de collègues en services et fédérations, ce recrutement minimaliste est très clairement insatisfaisant et cela n’augure rien de bon pour l’avenir de notre secteur, surtout après les JOP 2024.
Tout reste à faire, soyons solidaires.