CSA Formation spécialisée SST, 24 janvier 2023
Alors que le service public est maltraité par les gouvernements successifs depuis longtemps, le gouvernement prépare une réforme sur les retraites totalement injuste et injustifiée pour tout le monde, public et privé. La journée de manifestation et de grève du 19 janvier 2023 a été d’une ampleur historique. Plus de 2 millions de personnes en grève et dans la rue, sur l’ensemble du territoire. Cela montre clairement le rejet massif et profond de ce projet de réforme des retraites brutal. L’intersyndicale unitaire a appelé à une journée de grève et de manifestation le 31 janvier prochain, avec comme objectif une mobilisation allant crescendo et s’inscrivant dans la durée pour gagner. Avec l’intersyndicale JS, Solidaires appelle à amplifier la mobilisation, par toutes les actions possibles.
En ce qui concerne spécifiquement le secteur Jeunesse et Sports, le manque de moyens aggravé depuis l’arrivée à l’Education nationale, la surcharge de travail, les dispositifs insensés, et l’autoritarisme ambiant de l’EN, dégradent fortement les conditions de travail et génèrent des risques psycho-sociaux. La charge de travail qui n’a cessé d’augmenter, la création d’agences (SC et ANS), le SNU et autres dispositifs toxiques provoquent une perte de sens importante au sein des métiers. Lors du transfert en janvier 2021, Jeunesse et Sports a perdu des moyens conséquents : matériels, voitures, budget de fonctionnement, sans parler de l’action sociale qui mine le moral des équipes. Les difficultés de prise en charge des frais de déplacement (transport et restauration) ont conduit des collègues à arrêter des missions au-delà d’un certain périmètre. Des territoires ne sont plus couverts !
Dans de nombreux services, les difficultés s’amoncellent. Prenons juste aujourd’hui trois exemples :
- A la DRAJES IDF et SDJES de Paris, rien n’est réglé depuis des mois, avec une direction qui continue de malmener de nombreux agents. L’enquête en cours semble être en passe d’être rangée dans un tiroir. C’est inacceptable !
- Au SDJES de Lozère, nous tenons à vous alerter sur le non-respect des statuts des PTP par la hiérarchie. Dernièrement, le SG de la DSDEN de Lozère a même refusé à un agent d’être accompagné par un représentant du personnel lors d’un entretien conflictuel. C’est illégal !
- A la DASEN de Haute-Loire, la directrice a tout fait pour empêcher une collègue agressée par son chauffeur de déposer une fiche au registre SST, sans succès d’ailleurs, et a attendu l’alerte donnée par notre syndicat au ministère pour proposer l’organisation d’une médiation (qui n’en est pas réellement une). La DASEN impose un silence radio depuis bientôt deux mois quant à l’organisation d’une réelle résolution de la situation, au mépris de ses obligations d’employeur.
Face à l’ensemble de ces difficultés, dysfonctionnements et défaillances, est-ce que l’administration compte les régler pour garantir la santé et la sécurité au travail des agents ?