En Île de France, la coupe est plus que pleine pour les collègues du SDJES 75 et de la DRAJES, réunis dans le même service et sous la même équipe de direction depuis l’OTE. Les dysfonctionnements sont tels qu’on pourrait se demander si cette direction n’est pas en train de jouer dans un bingo grandeur nature pour cocher toutes les cases d’un échiquier rencontrant tous les problèmes des services Jeunesse et Sports en France.
Faire toujours plus, avec toujours moins
L’Ile-de-France est composée de près de 20% de la population française. Le nombre d’associations était en 2016 d’environ 220 000, dont à peu près 77 000 sur le département de Paris. Ces chiffres sont bien connus de la direction du SDJES 75 et de la DRAJES IDF puisque ce sont ses propres services qui les ont édités[1]. Et pourtant, le manque de moyen est consternant.
Une organisation à la « 12 travaux d’Astérix »
Les communications en interne sont très peu claires, voire inexistantes, tout comme l’organisation, des organigrammes justes et précis, des calendriers annuels notamment des appels à projets, … L’administration française est la digne descendante des gaulois, ça c’est clair !
Si vous avez des courriers à livrer, votre seule chance sera de tomber sur le service en charge de l’accueil posté au 2e étage.
En cas de maladie, congés ou autre, votre pli pourrait contenir les documents les plus précieux que Jeunesse et Sports puissent délivrer, tels des diplômes, personne ne pourra rien pour vous (faits de mars 2022).
Si vous souhaitez plutôt nous joindre par téléphone, c’est pas gagné non plus ! Les rares collègues disposant de portables professionnels ont des lignes qui fonctionnent mal, quand d’autres sont contraint.e.s d’utiliser leur portable personnel.
La liste n’est hélas pas terminée ! Les outils dont disposent les agent.e.s ainsi que l’organisation interne sont tellement médiocres, que la moindre tâche à accomplir peut vous prendre des jours, voire des mois.
Qu’il s’agisse d’une inscription en formation, d’un remboursement de frais de mission, d’une demande de congés, …, rien n’est simple. Tout doit être justifié, validé plusieurs fois, ce qui rallonge les chaînes de décisions et donc de réalisation… Au bout du compte, ce sont les agent.e.s qui sont lésé.e.s et abandonnent leur inscription en formation ou attendent des frais de mission depuis plus d’un an. L’administration pourra inventer toutes les plateformes dont elle a le secret (casper, osiris, chorus, patatipata, …), si elle ne met pas des moyens réels en place, rien ne pourra ni avancer ni fonctionner.
Pendant que rien ne fonctionne ou plutôt que tout dysfonctionne, l’équipe de direction n’a aucune préoccupation pour l’organisation des services et les besoins des personnels. Les pôles craquent les uns après les autres, sous la charge de travail, les sous-effectifs, les objectifs à la hausse sans moyens dédiés et suffisants et des méthodes de management autoritaires et pour le moins baroques. Après le pôle jeunesse de la DRAJES, c’est notamment au tour du service fonctions supports de subir une coordination brutale, doublement violente avec la direction qui intervient en direct auprès de ce service. Et dernière nouvelle en date, la subvention FDVA de l’association du personnel – la 6/8 – pourrait être refusée par cette même direction. Si ça ce n’est pas vouloir casser les collectifs d’agents, qu’est-ce-que c’est ? Et si cette cacophonie ambiante était en fait une volonté de cette direction ?
Des locaux dégradés et dégradants
Il suffit d’être à l’intérieur du bâtiment pour s’en rendre compte : pour commencer ne cherchez pas l’accueil du public, il a disparu depuis plusieurs mois “pour se conformer à l’organisation de l’Éducation Nationale”. Ensuite, si vous réussissez à entrer, vous pourrez admirer les murs et peintures qui tombent en lambeaux ou encore des pièges à souris aux détours de couloirs. Un conseil d’ami.e, si vous cherchez les toilettes : renoncez-y !
Photos prises le 18 octobre 2021, non retouchées !
Un management à la « marche ou crève »
Nouveau jeu de la direction : déplacer les personnels d’un service à un autre en interne, mais aussi de la DRAJES vers le SDJES 75. Ont-ils été consultés, écoutés ? Bien-sûr que non. Cela se passe dans la précipitation, sans prendre le temps d’entendre les personnels concerné.e.s, qui pour certain.e.s étaient engagé.e.s depuis plus de 25 ans sur des missions de leur choix, correspondantes à leurs compétences et réelle expertise. Et si des agent.e.s osent faire part de leur mécontentement auprès de la direction, au mieux rien ne se passe. Certain.e.s se sont entendu.e.s dire que si iels occupent les missions qui étaient faites par 3 personnes auparavant, « non ce n’est pas faire le travail de 3 personnes ». D’autres se trouvent carrément mises en ASA durant plusieurs mois. Ou encore : « Si vous n’êtes pas content.e.s, vous savez où se trouve la porte ».
Voilà comment cette direction s’adresse au personnel. Ce mépris pour les personnels, à commencer pour les catégories C et B, ainsi que pour le service public n’a que trop duré ! Il est devenu insoutenable ! Plusieurs collègues font part de souffrance au travail grandissante et ont recours à la médecine du travail. Certains sont en arrêt de travail depuis plusieurs semaines et mois.
Mais les collègues du SDJES 75 et de la DRAJES IDF ne se laissent plus faire et ont décidé de réagir.
Après une première heure syndicale d’information le 11 mars, ou les échanges ont été vifs et le taux de participation important, les personnels ainsi que les organisations syndicales proposent un nouveau rendez-vous : le 15 avril de 13h à 15h. Tous les collègues sont invité.e.s à y participer.
Ensemble et collectivement, nous pouvons changer les choses au sein de la DRAJES !
Nous exigeons :
– Le changement immédiat des méthodes de management de l’équipe de direction ;
– Un plan de recrutement dans l’ensemble des pôles de la DRAJES et du SDJES 75 ;
– Des moyens à la hauteur des objectifs confiés aux services.
[1] https://ile-de-france.drjscs.gouv.fr/sites/ile-defrance.drjscs.gouv.fr/IMG/pdf/plaquette_vieassociative- 2.pdf