A peine nommé, le nouveau gouvernement composé de macronistes, de membres issu.es de la droite réactionnaire voire affichant sans complexe leurs liens avec l’extrême droite, compte s’attaquer aux
finances publiques. Pour aller chercher les 100 milliards qui s’évaporent dans les paradis fiscaux ? En taxant les 500 plus grandes fortunes (100 milliards) ? Ou les dividendes (70 milliards) ? Les exonérations fiscales (100 milliards) …?
Le budget n’est pas voté mais pour l’instant, les signaux envoyés sont catastrophiques pour notre secteur JS : une baisse de budget historique de près de 200 millions de coupes franches envisagées, le maintien du SNU dans ses grandes largeurs.
Concernant notre nouveau ministère de plein exercice, les questions sur les ambitions et la vision politique du nouveau Ministre, Gil Avérous, sont nombreuses tant les problèmes s’amoncellent depuis plusieurs années de casse des politiques publiques : privatisation, suppression de moyens, fragilisation des missions, désorganisation des services…
Ci-après la liste des questions les plus préoccupantes et urgentes à propos de l’avenir de notre ministère:
- L’organisation des services va-t-elle rester la même alors que les limites organisationnelles actuelles sont flagrantes pour les agent.es et les usager.e.s ?
- Quid de l’« Héritage des JOP » tant vanté ?
- Quel budget pour l’ensemble du secteur ministériel « Jeunesse et Sports » et quel recrutement en 2025 ? Le resserrement des lignes budgétaires va-t-il continuer d’empêcher nombre de collègues de se former, de réaliser leurs missions ou de se déplacer ?
- Est-ce que le bon sens va l’emporter sur l’idéologie réactionnaire du SNU ? Les crédits SNU – 4 milliards en cas de généralisation- seront-ils affectés aux associations ?
- De même pour l’Agence nationale du Sport (ANS), dont la suppression permettrait de réaffecter 350 millions d’euros dans des politiques publiques sportives de qualité !?
- Un frein à la disparition progressive des CTS, privatisation des postes, baisse des effectifs va-t-il être acté ?
- La réforme des diplômes de la filière JEPS va-t-elle avoir son calendrier détendu ?
- L’inégalité salariale territoriale engendrée par la mise en place du RIFSEEP doit cesser immédiatement, quelles sont les pistes du ministre ? Même chose pour le CIA, autre prime au mérite à la main des petits chef.fes et du clientélisme !?
- Quelle place pour l’Éducation Populaire dans ce Ministère ?
- Le Contrat d’Engagement Républicain (CER) va-t-il être abandonné ?
- Les directions maltraitantes dans les établissements, dans les fédérations et dans les services déconcentrés vont-elles dorénavant être sanctionnées ?
- Est-ce qu’un chantier sur la refonte de Règlements intérieurs des services est prévu cette année ?
- Quelle nomination au cabinet du Ministre ? Les rumeurs de nomination de la DRAJES Haut-de-France au cabinet est-elle une provocation ? Si c’est une très bonne nouvelle pour les collègues des Hauts-de-France, il y a de quoi s’inquiéter sur le niveau de violence au sein du futur cabinet du Ministre.
- Le ministre participera-t-il aux instances de dialogue sociale ou optera-t-il pour la chaise vide comme ses prédécesseuses ?
Toutes ces questions méritent des réponses claires et concrètes. L’état du service public JS exige des avancées réelles et immédiates. Il n’est plus possible de continuer à discuter des heures durant sans obtenir ni réponse ni avancée de la part du Ministère, pendant que les milliers de collègues Jeunesse et Sport subissent le délabrement de leur service, fédération, établissement et la dégradation violente de leurs conditions de travail.
Sans réponse et en l’absence du personnel politique et du représentant jeunesse et sport du gouvernement, Solidaires jeunesse et sport quittera ce CSA.
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