DTN ESCRIME : UNE DEUXIÈME SAISON POUR CHANGER DE MÉTHODE
Après une première saison sportive très délicate, il nous apparaît important de revenir sur la fin de saison 2021/2022 alors que plusieurs alertes de dysfonctionnements ont été transmises depuis l’an dernier, lors de multiples réunions professionnelles avec la DTN et les DTNa, lors des échanges entre la DTN et le syndicat et lors de deux communications écrites les 12 juillet et 28 août 2021 : « Une direction technique bien fragilisée » et « Confusion au sein de la DTN d’escrime ». Pour revenir sur le rendez-vous du 10 mai 2022, le syndicat Solidaires a échangé avec la DTN pendant plus de 2h sur le fonctionnement de la DTN, la gestion des CTS et de l’humain, la concertation et la communication avec les agents. De nombreuses difficultés ressortent et ne sont pas nouvelles puisqu’elles avaient déjà été abordées auparavant !
Une absence de gestion des cadres et de l’humain
Lors du RV du 10 mai, nous avons senti, une fois de plus l’absence de considération à l’égard des CTS et le manque évident de confiance de la DTN. « Il faut changer ». Selon la DTN, le fonctionnement actuel est dépassé, voire archaïque. Cela n’est pas dit explicitement mais ressort très nettement des échanges. L’expertise des CTS n’est jamais mise en avant et de nombreuses critiques sont émises sur la qualité professionnelle des CTS. De plus, de manière très concrète, le travail en commun n’est pas suffisamment réalisé entre DTN et CTS. Nous avons alerté sur le manque réel d’échange dans l’écriture des lettres de missions par exemple, pour un grand nombre de CTS. Est-ce par manque de temps ?
Nous avons aussi évoqué les situations encore trop incertaines de plusieurs cadres. Quelques agents ayant travaillé sur de nouvelles missions, sans contrat de travail établi, et sans lettre de missions écrite pendant plusieurs mois.
Une fausse concertation des CTS
De plus, nous avons alerté sur l’absence de concertation réelle des CTS sur des thèmes essentiels à la structuration de la fédération. Des groupes de travail restreints ont été mis en place mais l’absence « d’aller-retour » et la précipitation dans les modifications n’ont pas permis d’améliorer la situation et de fédérer le plus grand nombre. Nous avons insisté sur la nécessité d’avoir des temps d’échanges plus conséquents avec les CTS pour avoir les expériences du terrain, mettre en évidence les problématiques et les freins afin de proposer de manière commune des décisions qui seront les plus appropriées à notre discipline et aux singularités des territoires. Le travail sur la filière de détection par exemple a été présenté et imposé alors qu’il y avait été de nombreux manquements et incohérences dans le système. L’impression laissée est qu’il faut « changer pour changer » même si cela n’apporte aucune plus-value. Par ailleurs, et c’est très problématique, les informations sont données de manière très descendantes pour éviter tout débat, tout dialogue semble-t-il.
Actuellement, de nombreux cadres techniques sont en colère ou désabusés. Il est grand temps de prendre en considération ce mal-être au travail car cela est néfaste à l’avancement du projet collectif général.
Nous avons demandé la mise en place d’un temps INDISPENSABLE de discussion pendant le colloque de juillet pour faire le bilan de l’année.
Il faut préciser, par contre, en ce qui concerne la réécriture des diplômes fédéraux, qu’un réel temps de concertation a été mis en place avec les CTS.
Des lacunes dans la communication :
Nous avons aussi indiqué à la DTN que de nombreux mails de CTS étaient restés sans réponse de la part de la DTN ! Et que les envois de documents, par la DTN, aux Comités régionaux ne sont pas systématiquement transmis en copie au CTS.
Les documents techniques présentés en bureau ou en Comité directeur ne sont pas non plus envoyés aux CTS. Ce dysfonctionnement dans la communication provoque des difficultés professionnelles ! Ainsi, les webinaires et les documents relevant des politiques publiques (PSF, Plan de lutte contre les violences, PPF…) doivent être relayés de manières officielles pour la DTN et non exclusivement sur la « lettre aux clubs » envoyé par le service communication de la FFE.
En conclusion, nous retenons que la stratégie d’ensemble de la DTN n’est pas construite collectivement, en associant sincèrement les CTS, ce qui occasionne un niveau élevé de tensions entre les CTS et la DTN. Il est urgent d’aborder ces sujets EN DÉBUT de colloque d’été pour permettre une évolution rapide de la méthode de travail. A ce stade, le dialogue, même s’il est difficile et qu’il se cristallise sur certains sujets, est encore possible avec la DTN. Il faut quand-même reconnaître qu’un point de rupture et le début d’une entrée en conflit pourrait survenir rapidement s’il n’y avait pas d’écoute et de prise en compte de l’expérience des CTS.
Pour toute question ou remarque, contactez-nous à solidairesjs@net-c.com